Introduction

Les nombreux projets de mémoire portés par les associations et les villes du Val-de-Marne depuis le lancement du cycle des célébrations nationales autour du centenaire de la Première Guerre mondiale ont montré combien les traces matérielles et immatérielles de la guerre sont encore très présentes à l’échelle d’un territoire pourtant situé loin des zones de combat.

L’opération européenne de la Grande collecte, à laquelle les Archives départementales se sont associées en 2013 a servi de révélateur à cette mémoire endormie, qui ne demandait qu’à se réactiver un siècle plus tard. En jouant le rôle d’une leçon d’histoire dépassant le cadre de l’école, elle a notamment montré comment chacun, à partir de sa mémoire personnelle et familiale, peut s’inscrire dans une histoire collective.

80 personnes et familles habitant aujourd’hui l’une des communes du Val-de-Marne ont déposé aux Archives départementales des documents et des objets porteurs de la mémoire des tranchées ou de la vie à l’arrière, conservés et transmis depuis un siècle d’une génération à la suivante. Ces traces fragiles et sensibles sont un contrepoint à la brutalité et à la sécheresse des statistiques officielles et des rapports administratifs. Elles témoignent de l’impact généralisé du conflit sur la génération qui l’a vécue.

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