1976-1992 : Face aux alertes environnementales, quelles voies de développement en Val-de-Marne ?

1976-1992

Face aux alertes environnementales, quelles voies de développement en Val-de-Marne ? 

À la suite des chocs pétroliers orchestrés par les pays exportateurs de pétrole (OPEP) au lendemain de la guerre du Kippour (1973) et de la révolution iranienne (1979), deux crises économiques mondiales révèlent les limites de la croissance infinie dans un monde aux ressources finies, donnant raison aux conclusions du rapport du Club de Rome de 1972, le rapport Meadows, sur les limites de la croissance. Durant les années suivantes dites « années grises » une mutation structurelle de l’économie française est à l’oeuvre.

Le déclin des grandes industries et le développement du secteur tertiaire facilité par l’essor des nouvelles technologies font basculer la société dans la troisième révolution industrielle. Alors que le chômage de masse s’installe – le secteur tertiaire étant moins pourvoyeur d’emplois que le secteur secondaire – un sentiment de crise ébranle la société. Ainsi la petite couronne de Paris perd les grandes industries qui avaient été le moteur de sa croissance : la SOGEV (Société Générale du Vide) à Choisy-le-Roi ; SKF (Svenska kullager fabriken, roulement à billes), Fernand Genève, Fives-Lille-Caill, Schneider à Ivry-sur- Seine ou FACOM (Société franco-américaine de construction d’outillage mécanique) à Villeneuve-le-Roi. Avec elles disparaissent certaines nuisances et pollutions, comme celles de la fonderie de Choisy-le-Roi dénoncées par les riverains auprès du ministre de la Protection de la nature et de l’environnement en 1972. Cette assimilation entre industrie et nuisances est alors tellement prégnante que le comité d’entreprise des fonderies de Choisy redoute que soit ordonnée la fermeture de l’usine en réponse aux réclamations des riverains, mais elle se maintiendra jusqu’en 2001. En revanche, dévoreur d’espaces, de ressources multiples et d’énergie, le secteur tertiaire n’est pas beaucoup moins écophage que l’industrie, mais son empreinte environnementale est moins visible.

Les problématiques environnementales acquièrent une réelle résonance dans la société et dans la sphère politique. Persuadés de l’imminence d’une catastrophe écologique, les militants appellent à une transformation complète de la société. Ce désir de changement contribue à l’arrivée au pouvoir de la gauche en 1981, dont l’une des premières réformes est la décentralisation en 1982 qui permet aux collectivités territoriales, dotées de nouvelles compétences, de s’engager sur les sujets sociaux et environnementaux. Dès 1984 soit le « tournant de la rigueur », les impératifs de réalisme entraînent une mue des militants pour l’environnement vers une posture plus consensuelle en matière d’écologie.

À l’issue de deux décennies de crises et de montée en puissance des préoccupations écologiques, une synthèse optimiste semble s’imposer sous le signe du « développement durable », doctrine proposant de concilier objectifs de la protection de l’environnement et impératifs de la croissance économique (Rapport des Nations Unies Brundtland, 1987). Au coeur de la loi sur l’eau de 1992 qui articule préservation des « écosystèmes aquatiques » et valorisation économique de la ressource eau, cette notion virale inonde la sphère publique à partir des années 1990 et scelle une neutralisation des préoccupations pour l’environnement.

1. Concilier modernité et préservation de la nature

Une recherche d'équilibre entre nature et ville ?

Panneau d’information du parc du Tremblay à Champigny-sur-Marne. Septembre 1984. Gilles Bec. Photographie. 18 x 24 cm.
Panneau d’information du parc du Tremblay à Champigny-sur-Marne. Septembre 1984. Gilles Bec. Photographie. 18 x 24 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 39FI 670).

Dans les années 1970, les politiques d’aménagement régionale et départementale traduisent un changement : dans le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme de l’Île-de-France (SDAURIF) de 1976 on renonce à construire certaines zones qu’il était prévu d’urbaniser en 1965 au profit de l’exigence de 10 m² d’espace vert par habitant. Cette tendance et la création de différentes catégories d’espaces verts tels que les « Zones Naturelles d’Équilibre » (ZNE) et la « trame verte » révèlent le changement des priorités, du logement, une fois ce problème largement résolu, vers l’amélioration de la qualité et du cadre de vie. Dans la sphère politique, la nature est opposée à la ville et à ses nuisances, la préserver revient à conjurer l’étalement urbain et la « défiguration des paysages » pour reprendre les termes du président Georges Pompidou, lui-même ayant accompagné l’artificialisation de l’environnement. Le service des espaces verts du département du Val-de-Marne est créé en 1972 afin d’étendre et développer les espaces de nature en son sein. Il est étoffé par Roland Nungesser, rapporteur de la loi de protection de la nature de 1976, initiateur de la création du parc du Tremblay et du premier plan décennal visant à préserver et étendre le patrimoine vert du département (+353 % entre 1970 et 1990).

Cependant, aussi valorisée soit-elle, la nature est protégée dans une perspective anthropocentrée et fonctionnelle : plantation d’alignement le long des voies de circulation pour l’agrément ; création de bases de loisirs pour la pratique de sports en plein air ; ménagement de zones vertes tampon entre villes pour le délassement de l’oeil ; sanctuarisation de bois pour la promenade récréative ou éducative.

Enfin, quand chacun revendique un espace de nature à soi, les pavillons fleurissent et le mitage du territoire se poursuit au détriment de la continuité et de la préservation des écosystèmes.

Visite des espaces verts à Valenton avec M. Michel Germa, président du Conseil général sur l’invitation de M. Julien Duranton, maire de Valenton. 1er juin 1984. Gilles Bec. Photographie. 18 x 24 cm.
Visite des espaces verts à Valenton avec M. Michel Germa, président du Conseil général sur l’invitation de M. Julien Duranton, maire de Valenton. 1er juin 1984. Gilles Bec. Photographie. 18 x 24 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 39Fi 338).

Bulletin de l’association contre la pollution, pour la sauvegarde et l’aménagement des bords de Marne Décembre 1973 Mensuel. 21 x 29,7 cm.
Bulletin de l’association contre la pollution, pour la sauvegarde et l’aménagement des bords de Marne Décembre 1973 Mensuel. 21 x 29,7 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 465PER 1975).

40 ans d’évolution de la planification spatiale de la région de Paris : comparaison de la destination des sols Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France. 1983. Dossier. 89 x 109 cm.
40 ans d’évolution de la planification spatiale de la région de Paris : comparaison de la destination des sols Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France. 1983. Dossier. 89 x 109 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 1Fi Environs de Paris 28 (1)).

À Créteil nous créons beaucoup d’espaces verts. Nous aimons le vert Commune de Créteil. [1983]. Affiche. 152 x 120 cm.
À Créteil nous créons beaucoup d’espaces verts. Nous aimons le vert Commune de Créteil. [1983]. Affiche. 152 x 120 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 29Fi 1709).

À Fontenay, nous nous occupons aussi de notre cadre de vie, venez planter des arbres avec nous Commune de Fontenay-sous-Bois. 1980. Affiche. 60 x 40 cm.
À Fontenay, nous nous occupons aussi de notre cadre de vie, venez planter des arbres avec nous Commune de Fontenay-sous-Bois. 1980. Affiche. 60 x 40 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 29Fi 1372).

Mon mari est formidable. Je l’ai enfin décidé : nous allons habiter à Créteil Front de lac. Les appartements témoins du Front de Lac - Métro Créteil-Préfecture : les philippines, les argonautes. [1975]. Affiche. 82 x 56 cm.
Mon mari est formidable. Je l’ai enfin décidé : nous allons habiter à Créteil Front de lac. Les appartements témoins du Front de Lac - Métro Créteil-Préfecture : les philippines, les argonautes. [1975]. Affiche. 82 x 56 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 29Fi 1429).

Plantation d’arbres à Santeny. [1970]. Photographie. 13 x 18 cm.
Plantation d’arbres à Santeny. [1970]. Photographie. 13 x 18 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 2Fi Santeny 59).

Zone pavillonnaire “Les Roses” à Périgny-sur-Yerres. 1976. Photographie. 18 x 24 cm.
Zone pavillonnaire “Les Roses” à Périgny-sur-Yerres. 1976. Photographie. 18 x 24 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 8Fi Val-de-Marne 78).

Ligne d’arbres fraîchement plantés à Bonneuil-sur-Marne [1972] Photographie. 13 x 18 cm
Ligne d’arbres fraîchement plantés à Bonneuil-sur-Marne [1972] Photographie. 13 x 18 cm

(Archives départementales du Val-de-Marne, 33Fi Bonneuil 9).

Pour aller plus loin 

Extrait d'archives audiovisuelles sur les espaces verts.

Découvrez le documentaire "Une vision verte : Pierre Dauvergne un paysagiste en Val-de-Marne". 

Détritus : vers l’impératif de valorisation

Proposition d’organisation du traitement des résidus urbains à horizon 1985. Direction départementale de l’Équipement du Val-de-Marne, Arrondissement fonctionnel de l’eau et de l’assainissement Mars 1977. Carte. 97 x 125,5 cm.
Proposition d’organisation du traitement des résidus urbains à horizon 1985. Direction départementale de l’Équipement du Val-de-Marne, Arrondissement fonctionnel de l’eau et de l’assainissement Mars 1977. Carte. 97 x 125,5 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 3582W 11).

Tandis que la consommation des individus en eau augmente (+20 % entre 1906 et 1990), les réalisations en matière d’assainissement parviennent à compenser le retard des équipements relativement à la production d’eaux usées au sein de la région parisienne entre 1970 et 1990. Ainsi, dès 1975, 72 % des eaux collectées sont traitées contre 15 % en 1960. La station d’épuration de Valenton, mise en service en 1987 dans le cadre de l’opération régionale « Seine propre », permet d’absorber la quasi-totalité des effluents de l’agglomération parisienne. Mais ces années sont marquées par la découverte du problème de la gestion des eaux de pluie et de leurs pollutions. Même si le droit consacre en 1992 la « préservation des écosystèmes aquatiques » et que des pêcheurs val-de-marnais notent une amélioration de la faune piscicole et le retour des écrevisses et des goujons dans le département en 1990, des polluants présents dans les cours d’eau empêchent le retour à la baignade.

Par ailleurs, rien n’enraye la progression des déchets entre 1960 et 1992, les ordures ménagères, par exemple, croissent de 90 % dans ces années (de 220 à 419 kg/hab/an). Pour faire face à cette situation, des schémas départementaux de traitement des résidus urbains organisent la modernisation des équipements. Une usine d’incinération est ainsi installée à Créteil en 1979 après celle d’Ivry-sur-Seine. Parallèlement des campagnes de sensibilisation invitent les habitants à faciliter la gestion des immondices tandis que la récupération et la valorisation des déchets revient à l’honneur après le premier choc pétrolier. Elle est prescrite par la loi de 1975 visant leur élimination « dans des conditions propres à faciliter la récupération des matériaux, éléments ou formes d’énergie réutilisables » (art. 15). Ce texte reste cependant peu appliqué jusqu’à la promulgation de la loi de 1992 qui introduit la notion de « déchet ultime » généralisant l’impératif de valorisation.

Usine d’incinération des déchets d’Ivry-sur- Seine (inaugurée en 1969). [1970]. Photographies. 13 x 18 cm.
Usine d’incinération des déchets d’Ivry-sur- Seine (inaugurée en 1969). [1970]. Photographies. 13 x 18 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 53Fi 11).

Usine d’incinération des déchets d’Ivry-sur- Seine (inaugurée en 1969). [1970]. Photographies. 13 x 18 cm.
Usine d’incinération des déchets d’Ivry-sur- Seine (inaugurée en 1969). [1970]. Photographies. 13 x 18 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 53Fi 11).

Usine d’incinération des déchets d’Ivry-sur- Seine (inaugurée en 1969). [1970]. Photographies. 13 x 18 cm.
Usine d’incinération des déchets d’Ivry-sur- Seine (inaugurée en 1969). [1970]. Photographies. 13 x 18 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 53Fi 11).

Usine d’incinération des déchets d’Ivry-sur-Seine (inaugurée en 1969). [1970]. Photographies. 13 x 18 cm.
Usine d’incinération des déchets d’Ivry-sur-Seine (inaugurée en 1969). [1970]. Photographies. 13 x 18 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 53Fi 11).

Étude de la transformation des ordures ménagères et des effluents issus de la décharge contrôlée de La Queue-en-Brie. Bureau de recherches géologiques et minières, service géologique national 1974. Feuillets pincés. 21 x 31 cm.
Étude de la transformation des ordures ménagères et des effluents issus de la décharge contrôlée de La Queue-en-Brie. Bureau de recherches géologiques et minières, service géologique national 1974. Feuillets pincés. 21 x 31 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 5M 2011/53).

Maquette de la station d’épuration de Valenton M. Dégremont [1983] Photographie. 18 x 24 cm (Archives départementales du Val-de-Marne, 53Fi 20)
Maquette de la station d’épuration de Valenton M. Dégremont [1983] Photographie. 18 x 24 cm (Archives départementales du Val-de-Marne, 53Fi 20)

(Archives départementales du Val-de-Marne, 53Fi 20).

Les ouvriers en train de construire l’émissaire du collecteur de Villejuif, rue Henri Barbusse à Vitry-sur-Seine Jean-Pierre Persico 13 juillet 1982 Photographie. 18 x 24 cm
Les ouvriers en train de construire l’émissaire du collecteur de Villejuif, rue Henri Barbusse à Vitry-sur-Seine Jean-Pierre Persico 13 juillet 1982 Photographie. 18 x 24 cm

(Archives départementales du Val-de-Marne, 39Fi 213).

Un camion Shell renversé sur la chaussée 1978. Direction des services de l’environnement et de l’assainissement du Val-de-Marne. Photographie. 9 x 13 cm.
Un camion Shell renversé sur la chaussée 1978. Direction des services de l’environnement et de l’assainissement du Val-de-Marne. Photographie. 9 x 13 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 2814W 1).

2. Une révolution écologique ?

“Cette société non”! De la contestation des nuisances au cri d’alarme écologique.

Cette société non. Pour changer la vie avec le mouvement de la jeunesse socialiste. Mouvement de la jeunesse socialiste. 1980. Affiche. 95 x 58 cm.
Cette société non. Pour changer la vie avec le mouvement de la jeunesse socialiste. Mouvement de la jeunesse socialiste. 1980. Affiche. 95 x 58 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 29Fi 320).

Dans les années 1970, une nébuleuse de mouvements écologistes constituée de simples citoyens, de syndicalistes et de militants de tous bords, tend à se structurer et à se faire entendre. L’écologie rassemble autour de la défense de l’environnement et du rejet de l’industrialisme. Les mobilisations qui s’en revendiquent contestent des projets d’infrastructure ou d’aménagement spécifiques, alertent l’opinion sur des épisodes de pollutions et destructions d’écosystèmes ou encore luttent contre le gaspillage.

Avec et après la candidature écologiste de René Dumont (mort à Fontenay-sous-Bois en 2001) aux élections présidentielles de 1974, les catastrophes, débats et controverses environnementaux sont davantage médiatisés. Au-delà du cri d’alarme sur l’imminence de la crise écologique, le candidat propose un projet alternatif et global de société.

Dans son sillage, plusieurs candidats « verts » indépendants se revendiquant « sans étiquette » obtiennent de bons résultats aux élections locales de 1976-1979. Ils remportent plus de 21 % des scrutins à Villecresnes, autour de 10 % à Santeny, Mandres-les-Roses, Fontenay-sous-Bois, Saint-Mandé aux municipales de 1977, villes où la société civile défend activement son environnement. À Villecresnes, par exemple, l’ADEV (association de défense de l’environnement de Villecresnes) fait interrompre le projet de passage de l’autoroute A5 par la commune en 1975 tandis qu’à Mandresles- Roses, des militants luttent contre la construction d’une ZAC à proximité de la Zone Naturelle d’Équilibre du plateau Briard. Ces réussites sont cependant davantage liées à des contextes sociologiques et politiques locaux qu’à une adhésion véritable aux projets écologistes, qui promeuvent une refonte de la société prenant acte de son interdépendance vis-à-vis de la nature et du vivant. Au niveau national, cependant, prenant aussi le tournant du « réalisme », un mot employé pour dénigrer les combats environnementaux, les écologistes abandonnent leur radicalité au profit d’une recherche de concertation et se constituent en parti en 1984, les Verts.

Profession de foi de Georges Parisot, candidat du collectif écologie 78 aux élections cantonales de mars 1978 dans la 2e circonscription du Val-de-Marne. 1978. Feuille imprimée. 21 x 29,7 cm.
Profession de foi de Georges Parisot, candidat du collectif écologie 78 aux élections cantonales de mars 1978 dans la 2e circonscription du Val-de-Marne. 1978. Feuille imprimée. 21 x 29,7 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 1123W 17).

Profession de foi d’Évelyne Foucart, candidate de SOS Environnement et des Écologistes Indépendants des Partis Politiques du Val-de-Marne aux élections cantonales de mars 1979 dans le 27e canton du Val-de-Marne. 1979. Feuille imprimée. 21 x 29,7 cm.
Profession de foi d’Évelyne Foucart, candidate de SOS Environnement et des Écologistes Indépendants des Partis Politiques du Val-de-Marne aux élections cantonales de mars 1979 dans le 27e canton du Val-de-Marne. 1979. Feuille imprimée. 21 x 29,7 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 1123W 6).

Programme du collectif Écologie 78, SOS Environnement - Parti féministe aux élections législatives de mars 1978 dans la 7e circonscription du Val-de-Marne. 1978. Feuille imprimée, 21 x 29,7 cm.
Programme du collectif Écologie 78, SOS Environnement - Parti féministe aux élections législatives de mars 1978 dans la 7e circonscription du Val-de-Marne. 1978. Feuille imprimée, 21 x 29,7 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 1120W 17).

SP rofession de foi de Gérard Massip, candidat de la Fédération des usagers des transports SOS-Environnement aux élections cantonales de mars 1979 dans le canton de Boissy-Sucy 1976 Feuille imprimée. 21 x 29,7 cm
SP rofession de foi de Gérard Massip, candidat de la Fédération des usagers des transports SOS-Environnement aux élections cantonales de mars 1979 dans le canton de Boissy-Sucy 1976 Feuille imprimée. 21 x 29,7 cm

(Archives départementales du Val-de-Marne, 1123W 18).

Profession de foi de Christiane Le Roux, candidate du Front Autogestionnaire et Écologie 78 aux élections législatives de mars 1978 dans la 2e circonscription du Val-de-Marne. 1978. Feuille imprimée. 21 x 29,7 cm.
Profession de foi de Christiane Le Roux, candidate du Front Autogestionnaire et Écologie 78 aux élections législatives de mars 1978 dans la 2e circonscription du Val-de-Marne. 1978. Feuille imprimée. 21 x 29,7 cm.

(Archives du Val-de-Marne, 1120W 17)

Profession de foi de Claude Goyard, candidat de la majorité présidentielle aux élections cantonales de mars 1979 dans le 11e canton du Val-de-Marne (Orly-Thiais). 1976. Feuille imprimée. 21 x 29,7 cm.
Profession de foi de Claude Goyard, candidat de la majorité présidentielle aux élections cantonales de mars 1979 dans le 11e canton du Val-de-Marne (Orly-Thiais). 1976. Feuille imprimée. 21 x 29,7 cm.

(Archives du Val-de-Marne, 1123W 18).

Géographie, les activités d’éveil au cours moyen Victor Chagny, Jean Forez Éditeur Armand Collin. 1981. Ouvrage. In-quarto.
Géographie, les activités d’éveil au cours moyen Victor Chagny, Jean Forez Éditeur Armand Collin. 1981. Ouvrage. In-quarto.

(Archives du Val-de-Marne, 420W 2).

Géographie : découvrir, comparer, connaître, cours moyen Marie-José Hinnewinkel, Jean-Claude Hinnewinkel, Jean-Michel Sivirine, Marc Vincent Éditeur Fernand Nathan 1984 Ouvrage. In-quarto.
Géographie : découvrir, comparer, connaître, cours moyen Marie-José Hinnewinkel, Jean-Claude Hinnewinkel, Jean-Michel Sivirine, Marc Vincent Éditeur Fernand Nathan 1984 Ouvrage. In-quarto.

(Archives du Val-de-Marne, 420W 3).

Occupation par la population du chantier de l’autoroute A4 à la fourchette de Champigny-sur-Marne. François Guenet. 1974. Photographie. 13 x 18 cm.
Occupation par la population du chantier de l’autoroute A4 à la fourchette de Champigny-sur-Marne. François Guenet. 1974. Photographie. 13 x 18 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 40Fi B Champigny-sur-Marne 10).

Manifestation contre le bruit du boulevard périphérique à Ivry-sur-Seine. Février 1980. Photographie. 24 x 16 cm.
Manifestation contre le bruit du boulevard périphérique à Ivry-sur-Seine. Février 1980. Photographie. 24 x 16 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 39Fi 706).

Naturellement, le Val-de-Marne. Association départementale du Val-de-Marne de Lutte pour l’Environnement. 1982. Supplément au n° 14 de la revue Naturellement 1982. Périodique. 41,7 x 28 cm.
Naturellement, le Val-de-Marne. Association départementale du Val-de-Marne de Lutte pour l’Environnement. 1982. Supplément au n° 14 de la revue Naturellement 1982. Périodique. 41,7 x 28 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 2419W 51).

Manifestation contre le bruit devant l’aéroport d’Orly. [1970]. Photographie. 13 x 18 cm.
Manifestation contre le bruit devant l’aéroport d’Orly. [1970]. Photographie. 13 x 18 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 2Fi Villeneuve-le-Roi 175).

Halte !... Au péril atomique Conseil de la paix de la Seine 1959 Tract. 21 x 27,5 cm.
Halte !... Au péril atomique Conseil de la paix de la Seine 1959 Tract. 21 x 27,5 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 1J 821).

La lutte anti-nucléaire à Fontenay-sous-Bois

C’est pour offrir une caisse de résonance à la lutte anti-nucléaire que la section fontenaysienne des Amis de la Terre, association pour la protection de l’environnement et des droits humains, décide de fonder un parti politique en 1976, La Belle de Fontenay. Elle s’associe à l’Imprimerie Quotidienne d’obédience anarchiste et monte une liste électorale en recourant aux petites annonces. Mariant audace graphique et slogans caustiques ce parti incarne une contestation anti-système, rejetant le matérialisme et l’idéologie du progrès technique. Malgré ses résultats aux élections municipales de 1976, 7 % des suffrages (1421 voix), soit plus qu’attendu par ses candidats, ce parti actif jusqu’en 1983, imprègne sa marque dans le paysage politique fontenaysien.

Le nucléaire on s’en fout, l’énergie c’est nous La Belle de Fontenay. 18 juin 1977 Affiche. 90 x 65 cm.
Le nucléaire on s’en fout, l’énergie c’est nous La Belle de Fontenay. 18 juin 1977 Affiche. 90 x 65 cm.

(Archives municipales de Fontenay-sous-Bois, fonds Dominique Codevelle, 1Z 175).

Les énergies alternatives ou renouvelables

Printemps 81 : Pleins feux sur le chauffe-eau solaire. Soyez prêts ! [1981]. Dépliant 40 x 60 cm.
Printemps 81 : Pleins feux sur le chauffe-eau solaire. Soyez prêts ! [1981]. Dépliant 40 x 60 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 2116W 85).

Dans le contexte du tournant environnemental, des chocs pétroliers et de la peur d’un épuisement global des ressources, les énergies renouvelables dites « nouvelles » connaissent un regain d’intérêt après 1971. Envisagées par les pouvoirs publics dans une optique de substitution aux ressources fossiles afin de prolonger la croissance, les militants y voient la « matrice » d’une relation renouvelée des hommes à la nature et d’une société sobre.

Des associations se créent pour étudier et développer les énergies douces, l’une d’elles est fondée à La Queue-en-Brie en 1978. Des particuliers relayent des propositions d’alternatives auprès des autorités. Un Choisyen plaide ainsi auprès du Président de la République pour la mise en culture de friches et terres domaniales afin de produire des euphorbes, végétal dont les sucs contiennent un hydrocarbure. L’énergie solaire véhicule une aspiration à la sobriété et une volonté de production décentralisée. Des immeubles sont équipés de capteurs photovoltaïques chauffant les eaux sanitaires à Créteil à partir de 1978, tandis qu’y sont conçus des bâtiments bioclimatiques afin d’exploiter leur exposition au soleil et minimiser les besoins énergétiques. Mais ces expériences isolées ne font pas dévier la trajectoire toujours plus forte d’une société reposant sur l’énergie fossile.

Autre alternative aux hydrocarbures, l’énergie nucléaire se généralise. Le plan Messmer, lancé en mai 1974, suscite la construction de quatre à six réacteurs par an en France jusqu’en 1985. L’un d’eux, installé en Seine-et-Marne en 1975, entraîne des contestations dans le Val-de-Marne.

Enfin, le département investit dans la géothermie, technique qui consiste à exploiter la chaleur des nappes d’eau souterraines et qui chauffe 13,5 % du parc immobilier Val-de- marnais en 2008. Cependant, en 1990, les énergies fossiles dominent encore le mix énergétique du département.

Nouveau à Créteil. L’architecture « bio-climatique ». Les Coteaux du sud. La maison du G. SCIC. [1982]. Affiche. 176 x 120 cm.
Nouveau à Créteil. L’architecture « bio-climatique ». Les Coteaux du sud. La maison du G. SCIC. [1982]. Affiche. 176 x 120 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 29Fi 1715).

Projet de construction de maison solaire de M. Daly, rue Marie Amélie à Créteil par les architectes Simon : étude 1979 Feuille manuscrite. 21 x 29,7 cm.
Projet de construction de maison solaire de M. Daly, rue Marie Amélie à Créteil par les architectes Simon : étude 1979 Feuille manuscrite. 21 x 29,7 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 114J 82).

Projet de construction de maison solaire de M. Daly, rue Marie Amélie à Créteil par les architectes Simon : croquis. 1979. Croquis manuscrit sur papier calque. 21 x 29,7 cm.
Projet de construction de maison solaire de M. Daly, rue Marie Amélie à Créteil par les architectes Simon : croquis. 1979. Croquis manuscrit sur papier calque. 21 x 29,7 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 114 J 82.

Visite des chantiers de géothermie à Orly et Cachan. Jean-Pierre Persico. 1er décembre 1983. Photographie. 18 x 24 cm.
Visite des chantiers de géothermie à Orly et Cachan. Jean-Pierre Persico. 1er décembre 1983. Photographie. 18 x 24 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 39Fi 296).

Chantiers de géothermie à Orly et Cachan. Jean-Pierre Persico. 1er décembre 1983. Photographie. 18 x 24 cm.
Chantiers de géothermie à Orly et Cachan. Jean-Pierre Persico. 1er décembre 1983. Photographie. 18 x 24 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 39Fi 296).

Installations géothermiques à Orly et Cachan Jean-Pierre Persico. 1er décembre 1983. Photographie. 18 x 24 cm.
Installations géothermiques à Orly et Cachan Jean-Pierre Persico. 1er décembre 1983. Photographie. 18 x 24 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 39Fi 296).

Pour économiser l’énergie : augmenter l’essence ? Non ! Développons les transports en commun. Fédération du Val-de-Marne du parti socialiste. [1980-1981]. Affiche. 52 x 70 cm.
Pour économiser l’énergie : augmenter l’essence ? Non ! Développons les transports en commun. Fédération du Val-de-Marne du parti socialiste. [1980-1981]. Affiche. 52 x 70 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 29Fi 317).

Une autre politique de l’énergie. Fédération du Val-de-Marne du Mouvement des Radicaux de Gauche. 1980. Tract. 21 x 15 cm.
Une autre politique de l’énergie. Fédération du Val-de-Marne du Mouvement des Radicaux de Gauche. 1980. Tract. 21 x 15 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 2116W 163).

Nous sommes tous des énergivoraces sans le savoir. L’énergie, pensez-y. Maintenant. Délégation Générale à l’Information du Ministère de l’Intérieur. 1975. Affiche. 20 x 30 cm.
Nous sommes tous des énergivoraces sans le savoir. L’énergie, pensez-y. Maintenant. Délégation Générale à l’Information du Ministère de l’Intérieur. 1975. Affiche. 20 x 30 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 2116W 163).

Télex adressé au cabinet de la préfecture concernant le non-respect de la température légale de 19 degrés. Agence pour les économies d’énergie. 11 mars 1981. Feuille dactylographiée. 34 x 15 cm.
Télex adressé au cabinet de la préfecture concernant le non-respect de la température légale de 19 degrés. Agence pour les économies d’énergie. 11 mars 1981. Feuille dactylographiée. 34 x 15 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 2116W 164).

Révolution « Nous vivons le temps des révolutions ». 23 mai 1980. Hebdomadaire. 31,7 x 24,5 cm.
Révolution « Nous vivons le temps des révolutions ». 23 mai 1980. Hebdomadaire. 31,7 x 24,5 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 2419W 51).

Note sur l’implantation de centrales nucléaires en région parisienne. Cabinet du préfet du Val-de-Marne. Août 1975. Feuille dactylographiée. 20 x 30 cm.
Note sur l’implantation de centrales nucléaires en région parisienne. Cabinet du préfet du Val-de-Marne. Août 1975. Feuille dactylographiée. 20 x 30 cm.

(Archives départementales du Val-de-Marne, 2116W 110).

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