1992-2015 : Menace climatique : au pied du mur
1992-2015
Menace climatique au pied du mur
Quand le prix du baril de pétrole explose à la suite de l’invasion du Koweït par l’Irak en 1990, la France entre dans une nouvelle phase d’incertitudes économiques et sociales, suivie de la dépression économique de 2008. Depuis la libéralisation du marché français et son ouverture à la concurrence européenne et mondiale, les délocalisations placent le territoire dans un état de malaise permanent. Le chômage de masse s’enracine (7,7 % des actifs dans le Val-de-Marne en 2010) et la « fracture sociale », thème central de la campagne de Jacques Chirac aux élections présidentielles de 1995, se creuse, redoublée par les conséquences des nuisances, pollutions ou risques environnementaux qui frappent inégalement, géographiquement et socialement les habitants. S’ajoute à ces éléments un nouveau choc écologique. Au tournant des années 1990, les chercheurs s’accordent pour dénoncer un phénomène de réchauffement climatique d’origine humaine qu’ils attribuent majoritairement à l’explosion des flux de matière et d’énergie fossile dans la seconde moitié du XXe siècle. La Guerre Froide se terminant, se met en place une coopération internationale sur la question du climat. C’est ainsi qu’est créé le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (le GIEC) en 1988. Le réchauffement climatique focalise les débats sur la crise écologique, annoncée au moins depuis le milieu du XXe siècle.
En réponse au problème social, économique et écologique, la notion de « développement durable » visant à « satisfaire les besoins de développement des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre [à leurs] besoins » (rapport Brundtland, 1987) s’impose à partir du sommet de la Terre de Rio de 1992 comme « horizon normatif » des politiques publiques. Outre l’ambiguïté de la notion de « besoins » (vitaux, individuels ou collectifs), les résultats de ces politiques restent faibles dans les faits : si la consommation d’énergie par point de PIB a bien diminué de 30 % entre 1970 et 2009 à échelle mondiale, dans la même période les émissions de CO² ont augmenté de 80 %. Certains chercheurs considèrent même que cette notion a éteint les réflexions critiques antérieures sur les limites de la croissance en s’y substituant. D’autres restent optimistes et imaginent l’avènement d’une ère « post-carbone » dans un avenir proche marquée par la fusion de la technologie d’internet et des énergies renouvelables produites de façon synchronisée.
La notion de « durable » convoque aussi la question des pollutions rémanentes (sol, atmosphère, biosphère) découvertes dans le cadre de la réaffectation d’anciennes parcelles industrielles.
Comment le Val-de-Marne s’empare-t-il de ces enjeux ?
1. Un développement vraiment durable pour le département ?
Une croissance respectueuse de l’environnement ?
À partir de 1992, la notion de « développement durable » devient omniprésente dans les politiques publiques. Elle est au coeur des schémas directeurs d’aménagement de la région Île-de-France de 1994, 2008, 2013 qui affirment l’inscrire dans « une croissance raisonnable, durable et soutenable » (1994) mettant en équilibre ses dimensions sociales (construction de 60 000 logements/an SDRIF 2008), économiques (entre structuration d’un système productif régional et renforcement d’une attractivité globale) et environnementales (préservation des ressources naturelles et garantie de l’accès à un environnement de qualité pour tous). Ces orientations matérialisées par le département et les communes sous forme de politiques sectorielles ou transversales s’inscrivent dans une logique d’atténuation visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES). Aussi, des agendas 21 « programmes d’action pour le développement durable » co-construits avec les habitants sont mis en place à Villeneuve-Saint-Georges (2008), Vincennes (2009) ou Choisy-le-Roi (2013).
Mais les politiques de développement durable du territoire restent dominées par une stratégie « de fin de tuyau » centrée sur les émissions et non sur leurs causes.
Aussi, les projets d’infrastructures provoquant durablement de grandes concentrations d’émissions carbone se succèdent comme celui de la route départementale D10 qui relie Bonneuil-sur-Marne à Villiers-sur-Marne, toujours en cours de construction. Dynamiques que ne permettent pas d’enrayer les systèmes de compensation « carbone » mis en place, visant à contrebalancer les effets de la destruction de milieux naturels par la plantation d’arbres en proportion, ni l’essor des énergies renouvelables qui ne représentent, à l’échelle de la région, que 5 % de l’énergie finale consommée.
Le trafic fluvial
À une exception près, le trafic fluvial de passagers constitue l’unique mode de transports en commun en Île-de-France jusqu’à la création des omnibus au début du XIXe siècle. À la fin du XIXe siècle, la ligne la plus fréquentée d’Île-de-France est Charenton-Auteuil qui relie bientôt Suresnes à Maisons-Alfort, avant de disparaître en 1917. Toutes les liaisons fluviales sont supprimées en 1934 sur décision du conseil général de la Seine, suite à une baisse de fréquentation liée à l’essor du métropolitain. Elles renaissent à partir de 1950, sous la forme d’un transport touristique privé et d’un service public. Étendu en amont avec le projet Voguéo en 2007, ce dernier est abandonné en 2013, faute de modèle économique viable. Pourtant, plusieurs élus locaux restent favorables au rétablissement d’un réseau de navettes fluviales.
"Imagine le Val-de-Marne"
En 2003, le département du Val-de-Marne lance son Agenda 21 par un projet, « Imagine le Val-de-Marne », réalisé avec le concours de 4000 personnes et contenant 126 propositions. En parallèle, est établie une grille d’analyse des projets du département au regard des objectifs du développement durable.
Découvrez des extraits de l'enquête menée auprès des habitants.
Des environnements durablement contaminés
Héritage du passé industriel du territoire, plusieurs friches ont fait l’objet de requalification en Val-de-Marne au XXe siècle. Des parcelles auparavant occupées par des usines à gaz, dépôts d’hydrocarbures, sites chimiques, fonderies de métaux, carrières et gravières remblayées accueillent maintenant crèches, bureaux, écoles, habitations ou espaces verts.
D’ordinaire ces établissements « insalubres, incommodes ou dangereux » (décret 1810) étaient ceinturés de zones inhabitables, principe de précaution maintenu durant les Trente Glorieuses malgré la densification du territoire, puis abandonné sous l’effet conjugué d’une intensification de la crise du foncier et de la désindustrialisation. À la suite des réaffectations, certains sites industriels se sont révélés durablement pollués, comme celui de l’usine de production de radium à Nogent-sur-Marne sur lequel a été construite une école primaire en 1960, fermée en 1996 et remplacée par un parking. Entre reconnaissance de la responsabilité des pollutions, obligation de « remise en état » par les anciens exploitants (loi du 19 juillet 1976 sur les installations classées pour la protection de l’environnement ICPE) et obligation aux promoteurs de fournir un diagnostic de l’état des sols (loi Alur 2014), la juridiction des sites et sols industriels semble avoir intégré le risque de pollution au long cours.
Néanmoins des métaux lourds (plomb, mercure, cadmium) ou des produits de synthèse chlorés (trichloréthylène) refont régulièrement surface au sein des anciens sites industriels. Parmi les 208 sites aux sols pollués que compte le Val-de-Marne, répertoriés par la base de données nationale BASOL, certains continuent de poser des problèmes. Le report en 2015 de l’ouverture du collège Assia-Djebar bâti sur le site d’une usine d’ampoules Philips à Ivry-sur-Seine, à la suite de la découverte de mercure dans les sous-sols de l’établissement, illustre les limites des savoirs scientifiques et techniques malgré des capacités d’action croissantes.
La fonderie de plomb le Métal à Saint-Maur-des-Fossés
La fonderie de plomb le Métal Ouvre est en activité à Saint-Maur-des-Fossés entre 1933 et 1985. Le site est acheté en 2002 par la commune afin d’y construire une crèche. Mais le projet est abandonné suite aux résultats de l’étude du site mettant en évidence la présence de plomb et de cuivre dans la couche superficielle des sols. Le terrain est vendu. Conformément au courrier préfectoral du 30 novembre 2007, le nouvel acquéreur du site a l’obligation « de s’assurer de la compatibilité de l’état du sol et du sous-sol avec l’usage prévu », aussi en 2017, il accueille une résidence pour personnes âgées. Actuellement il n’appelle plus d’action de la part de l’inspection des installations classées.
L'usine de la société Kodak-Pathé à Vincennes
L’usine de la société Kodak-Pathé à Vincennes, exploitée de 1927 à 1986, fabrique des supports cinématographiques et des émulsions à base de cristaux d’halogénure
d’argent. En 1986, l’usine est démolie. Sur les 6 hectares laissés vacants sont construits une école maternelle, un gymnase,une bibliothèque, des logements, des bureaux. En 1999, plusieurs cas de cancers sont dénombrés chez les enfants de l’école, mais une Évaluation Détaillée des Risques (EDR) prescrite par Arrêté Préfectoral à la société Kodak en 2002 conclue à l’absence d’excès de risques liés aux activitésde l’usine. Conjointement le comité scientifique mis en place par la Préfecture rend un rapport concordant en 2006. Depuis 2015, le dossier relatif à la surveillance environnementale du site est clos.
La fabrique de sels d'uranium à Nogent-sur-Marne
Le groupe scolaire Marie Curie (maternelle et primaire) est construit en 1969 sur une ancienne fabrique de sels d’uranium créée en 1904. Jusqu’à la fermeture de l’usine dans les années 1930, le minerai y est stocké, broyé, subit des traitements chimiques sans précaution particulière. Après que plusieurs cas graves de maladies sont constatés chez les enfants scolarisés, des travaux sont entrepris pour réduire l’exposition du site aux rayonnements gamma et au radon (1987- 1997). Malgré tout l’école est définitivement fermée en 1998. Depuis le groupe scolaire, rasé, a laissé place à une friche et à un parking. Mais, comme une radioactivité dix fois supérieure à la normale a été mesurée sur les abords du site en 2018, de nouveaux travaux de décontamination doivent être lancés.
Transformer la société “par le bas” et par le local
Si l’échelle globale de la crise écologique actuelle semble appeler un traitement mondial, des chercheurs invitent aussi à reconnaître le potentiel d’initiatives venant « du bas » c’est-à-dire locales, individuelles ou associatives.
Au-delà d’actions ponctuelles comme les concours visant à collecter des piles usagées au sein d’écoles primaires (Villecresnes 1990) ou de structures au rayonnement circonscrit comme les ressourceries (Approche, Saint- Maur-des-Fossés, 1997) ou les centrales d’achat de produits équitables (Solidar’monde, Vitry-sur-Seine, 2002), des projets écologiques d’ampleur et structurants sont portés par des acteurs locaux en Val-de-Marne. Il s’agit de plateformes de compostage collectant les déchets de plusieurs villes (ex. entreprise DM Compost à Alfortville), de centrale solaire citoyenne (ex. coopérative Sud Paris Soleil à Cachan) ou de projets urbains comme les « écoquartiers » conçus de façon à limiter leur empreinte écologique (ex. ZAC du Plateau à Ivry-sur-Seine labellisé en 2015). Soutenues par le département du Val-de-Marne, ces initiatives émanant généralement d’acteurs de l’économie sociale et solidaire (définie par la loi du 31 juillet 2014) caractérisés par leur mode de gestion démocratique et participatif et leur objet social ou écologique, ne représentent que 7 % de l’emploi du territoire aujourd’hui et leurs retombées sociales et environnementales à moyen et long terme demeurent actuellement inconnues.
Indépendamment des nouveaux concepts associés aux actions locales en faveur de l’environnement qui donnent l’impression d’une nouvelle conscience écologique émergente partagée, des formes de mobilisation anciennes émanant « du bas » continuent à faire évoluer la loi et l’action politique. Par exemple, sentinelles privilégiées de la pollution des cours d’eau, les pêcheurs de l’Association nationale de protection des eaux et rivières (ANPER) anciennement nommée TOS (Truite, Ombre et Saumon) dont le siège est à Alfortville, ont développé avec des juristes des modalités d’action prenant appui sur des contentieux pour faire évoluer la législation en matière de contrôle de la qualité de l’eau.
L'association Terroir du Monde
Créée en 2002 l’association Terroir du Monde a une vocation sociale. Elle vise à redynamiser le quartier des Larris à Fontenay-sous-Bois et à créer du lien social avec les habitants. Pour ce faire l’association ouvre un magasin de commerce équitable en 2003 à l’emplacement d’un centre commercial désaffecté.
L'association Truite Ombre Saumon (TOS)
L’association Truite Ombre Saumon (TOS) fondée en 1958 réunit des pêcheurs à la mouche. Elle vise à promouvoir la pratique de ce loisir. Témoins privilégiés de la dégradation des peuplements piscicoles, les membres de l’association font évoluer son objet vers la protection de l’eau, des rivières et des bassins versants. C’est à ce titre que la structure rebaptisée Association Nationale pour la Protection des Eaux et Rivières - TOS (ANPER-TOS) est reconnue établissement d’utilité publique en 1985. Défendant les usagers des rivières, elle investit le champ du contentieux et obtient notamment la mise en conformité d’établissements polluants sur le territoire national. Elle cesse son activité en raison d’une baisse de dotations à partir de 2007.
L'Observatoire intercommunal du bruit des avions
Créé par l’Association de Défense de l’Environnement de Villecresnes (ADEV) en 1996, l’Observatoire intercommunal du bruit des avions (OIBA) oeuvre à la limitation des nuisances sonores des avions sur le plateau Briard.
Des observateurs bénévoles sont ainsi recrutés pour noter l’heure de passage des avions les plus bruyants. Conjointement des membres de l’OIBA identifi ent sur SONATE, appareil de mesure mis en place par l’Aéroport de Paris situé à la Maison de l’Environnement d’Orly, le numéro de vol, le bruit en dBA, la position en sortie de zone des avions. En 1998, un rapport cosigné par les maires de sept communes est présenté par l’OIBA au Préfet du Val-de-Marne, assorti de demandes de révision du plan de gêne sonore et du respect plus strict des trajectoires des avions.
2. Face aux bouleversements climatiques et dégradations environnementales
Les inégalités face aux bouleversements climatiques en Val-de-Marne
Une étude sur l’évolution climatique du Val-de-Marne (Météo France 2020) montre que le climat y a augmenté d’1,2° entre 1850 et 2015, avec une hausse de 0,3° par décennie à partir de 1980 dont les effets varient suivant les milieux géographiques.
Artificialisé à 83,1 % le département est sujet au phénomène d’îlot de chaleur urbain qui tend à s’amplifier : les matériaux (goudron, bitume, ciment), activités (industrie, transport, chauffage) et organisation du bâti en ville (densité, étalement) agissent comme des pièges thermiques provoquant des températures de 2,5 à 8° supérieures à celles des espaces naturels avoisinants. Entre toutes les zones urbanisées, la plaine alluviale au niveau de la confluence de la Seine et de la Marne parsemée de zones industrielles et d’importants axes routiers combine une situation de cuvette propice à la stagnation de la pollution de l’air et une grande minéralité qui exacerbent le phénomène d’îlot de chaleur. À l’inverse, l’air circule sur les pentes des reliefs du territoire (coteaux de Villejuif, de Chennevières-sur-Marne ou Fontenay-sous-Bois) créant un effeT rafraîchissant. Ainsi, chaleur et canicule sont diversement ressenties par les Val-de-Marnais en fonction de la situation de leur habitat.
La vulnérabilité et la résilience des individus face aux aléas climatiques sont également modulées par leur niveau socio-économique déterminant leur capacité à endosser financièrement des réparations et l’isolation de leur logement, la fracture climatique accentuant généralement les fractures sociale et économique.
Au-delà du phénomène d’îlot de chaleur urbain, fortes chaleurs, diminution des précipitations, orages, inondations par ruissellement, sécheresse et retrait-gonflement des argiles comptent parmi les effets locaux du changement climatique observés en Valde- Marne. Ces éléments font peser de gros risques sur les infrastructures : coupures de courant, risques pour l’eau potable, fragilisation du bâti. Ils affectent également les populations et en premier lieu les plus vulnérables. Ainsi, le Val-de-Marne a connu un surcroît de mortalité de 271 % pendant la canicule de 2003. Parmi les personnes touchées, 70 % avaient plus de 75 ans.
Quelle place pour la nature aujourd’hui en Val-de-Marne ?
Maîtrisée, aménagée dans la France des Trente Glorieuses qui voit le recul de la ruralité et la fin des paysans, la nature traditionnellement opposée à la culture dans la pensée européenne est gérée selon deux approches traduisant ce rapport de l’homme se situant hors de la nature. La première tend à la protéger de toute action humaine c’est le modèle des réserves, la seconde vise à l’exploitation de ses ressources.
Une opposition qui se brouille actuellement : la notion de développement durable est intégrée aux politiques de la nature ; celle d’écosystème mettant en avant les interrelations entre espèces et milieux rencontre un grand succès public ; l’érosion des milieux naturels et de la biodiversité par l’homme est dénoncée par les scientifiques et l’opinion.
Malgré cela, la seconde approche, l’exploitation de la nature, l’emporte sur le souci de sa préservation. Bien que la Convention sur la diversité biologique adoptée au sommet de Rio de 1992 ajoute une pointe d’« écocentrisme » (célébrant la valeur intrinsèque de la nature) au substrat anthropocentrique du texte affirmant l’intérêt social, économique, scientifique, éducatif, culturel, récréatif et esthétique de la nature, dans les faits c’est bien l’anthropocentrisme qui prime mondialement, comme on peut l’observer en Val-de-Marne.
Comme l’ensemble des départements depuis la décentralisation, la collectivité départementale gère la préservation des paysages et de la biodiversité, elle administre et sauvegarde les sites protégés au titre d’Espace Naturel Sensible (ENS) (loi de 1985). Elle en compte aujourd’hui vingt parmi lesquels la Réserve Naturelle des Îles de la Marne, classée en 2013 et qui regroupe les îles de l’Abreuvoir, des Gords et de Pissevinaigre inaccessibles au public. En dehors de ce sanctuaire, la fonction sociale des autres espaces naturels prime sur leur vocation de conservatoire de la biodiversité. Ainsi les plans verts du département privilégient le développement de « coulées vertes », axes de déplacements « doux » plantés, et de la « nature en ville » (depuis les parcs urbains jusqu’aux toits végétalisés).
Enfin, les projets de renaturation comme la réouverture de la Bièvre (tronçons de Fresnes 2003, l’Haÿ-les-Roses 2016, d’Arcueil et Gentilly 2022) témoignent de l’efficacité des politiques d’assainissement puisque le cours d’eau souterrain transformé en égout a été nettoyé avant d’être découvert. Cependant, s’ils semblent véhiculer la possibilité d’un retour en arrière, ils matérialisent surtout la volonté de recréer des espaces vivables pour le XXIe siècle, forcément différents : pour sa réouverture, le tracé de la Bièvre a été modifié.
Conclusion
Les derniers rapports du GIEC démontrent que 100 % des causes du dérèglement climatique sont d’origine humaine.
En un peu plus de deux siècles, la population du Val-de-Marne est passée de 28 000 à 1 384 000 habitants, remodelant le territoire à ses besoins. Besoins qui n’ont cessé de croître en même temps que les moyens techniques de les absorber, et alors que s’imposait une représentation du confort fondée sur l’abondance.
Ainsi aujourd’hui un Val-de-Marnais consomme 15 fois plus d’eau qu’en 1780 (150 l/hab/j contre 10 l/hab/j en 1780) et génère 269 kg d’ordures ménagères par an, dont seuls 15 % sont valorisés, même si 60 % pourraient d’ores et déjà l’être d’après l’Observatoire régional des déchets en Île-de-France.
Comme ailleurs en Île-de-France, le Val-de-Marne, par ses mutations sociales, économiques, techniques et matérielles, a rejoint d’autres trajectoires occidentales écophages et demeure inéluctablement sous la tension créée par son développement depuis les débuts du XIXe siècle.
Or d’ici 2100 ne pas dépasser +2 °C par rapport à 1850 est l’objectif impérieux pour préserver un monde vivable : pour l’atteindre, il reste encore à trouver le chemin qui permettra d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre et de s’adapter aux changements déjà visibles. Seul moyen d’assurer la résilience du territoire et de ses habitants.
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Crédits
L'exposition virtuelle
Conception et réalisation (d'après les textes et le graphisme du catalogue de l'exposition) : Julia Moro
L'équipe de l'exposition
Direction : Rosine Lheureux
Pilotage : Rosine Lheureux, Zoï Kyritsopoulos, Julia Moro
Commissariat scientifique : Elodie Belkoff
Commissariat technique : Camille Malandain
Contribution aux recherches et apport pédagogique : Mélanie Canty
Application numérique :
Conception et réalisation scientifique : Julia Moro, Mélanie Canty, Cédric Desbarbès.
Réalisation technique : Mathilde Bayle (Direction de l’Aménagement et du Développement territorial, Service de l’Information Géographique et Cartographique).
Montages vidéo : Conception Mélanie Canty et Elodie Belkoff ; Réalisation Thierry Casamayor.
Prises de vue : Fabienne Maillet, Éric Bernard
Partenariat
Direction de la Transition écologique et solidaire : Agnès Bonhomme, Nassima Assoul, Lia Marcondes.
Graphisme et impression
Scénographie : Collectif Métaphore{s François Payet
Conception graphique de la communication et de la signalétique : Hartland Villa et Caroline Pauchant
Conception graphique et réalisation du catalogue : Hartland Villa et Caroline Pauchant
Encadrement : Atelier des 4 coins
Peinture scénographie : Odile Bouxirot
Impression et pose de la signalétique : Expograph, Jérôme Rozet
Impression et pose de la vitrophanie : Planète adhésive
Impression du catalogue Imprimerie : Grenier
Crédits photographiques
Archives départementales du Val-de-Marne, Archives municipales d’Ivry-sur-Seine, Archives municipales de Nogent-sur-Marne, Archives municipales de Vincennes, Archives municipales de Fontenay-sous-Bois, Michel Mairet.